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Journée mondiale Alzheimer : l’espoir des Biothérapies

Comme chaque année, le 21 septembre, la Journée mondiale Alzheimer permet de sensibiliser et d’informer le grand public sur cette maladie qui touche près d’un million de Français directement et deux millions d’aidants.

Cette journée est aussi l’occasion de briser les tabous qui entourent cette maladie, d’informer les familles pour répondre à leurs besoins, et de faire connaitre les actions développées sur le territoire tout au long de l’année. Pendant toute la journée des évènements festifs sont organisés.

Le Bienfait de l’activité physique

Le thème de cette année est de mettre en lumière les bienfaits de l’activité physique adaptée pour les personnes malades comme pour leurs aidants. L’activité physique aide à conserver le plus longtemps possible des capacités motrices et d’orientation. Elle permet de ne pas rester isolé. Pour les aidants, cette activité peut être aussi un temps de répit.

Alors que la maladie entraine la dégradation des facultés cognitives, la recherche scientifique s’active afin de trouver le remède contre la maladie. Des biothérapies, commercialisées aux États-Unis, sont sources d’espoir. 

Des biothérapies commercialisées aux États-Unis

Cette maladie de l’oubli effraie 85 % des Français. La recherche pour trouver un traitement s’active. Ainsi 180 essais cliniques ont lieu dans le monde et 141 molécules sont actuellement expérimentées.

Depuis trois ans, les biothérapies, déjà commercialisées aux États-Unis, sont les traitements qui attirent le plus l’attention de la recherche scientifique. Ces anticorps nettoient une forme de glu, la protéine amyloïde, accumulée dans le cerveau des malades atteints d’Alzheimer. 
Si l’efficacité de ces biothérapies sur la perte de mémoire est encore modeste, elles suscitent un nouvel espoir.

Les résultats des essais cliniques

En effet, l’essai clinique grandeur nature de phase trois, la phase ultime de test avant la mise sur le marché, a donné des résultats très prometteurs. Ils ont été publiés dans la revue scientifique JAMA. Ce traitement pourrait voir le jour dès cette année aux États-Unis. 

Chez les patients qui sont à un stade précoce de la maladie, le traitement a permis de réduire de 35% le déclin cognitif et fonctionnel, c’est-à-dire la capacité à réaliser des tâches quotidiennes. Concrètement, grâce au Donanemab, on peut dire que les malades ont gagné sept mois et demi sur l’avancée normale de la maladie.

Maï Penchal, de la fondation « Vaincre Alzheimer » décrit le fonctionnement du médicament administré en intraveineuse pendant un an et demi. « Cet anticorps dans le sang, il va aller jusqu’au cerveau sur les plaques amyloïdes qui sont les dépôts toxiques qu’on retrouve dans le cerveau des malades d’Alzheimer. Donc cet anticorps, il est capable de nettoyer le cerveau des plaques amyloïdes. »

Mais le traitement peut entraîner des effets secondaires graves avec des œdèmes ou des hémorragies cérébrales. Trois décès de participants à l’essai clinique seraient liés au traitement, selon l’étude. Par ailleurs, si les autorités américaines autorisaient le Donanemab, il ne pourrait profiter qu’aux malades d’Alzheimer qui sont à un stade peu avancé de la maladie.

À suivre…

Fondation Alzheimer
Fondation Vaincre Alzheimer

Plan Rouge Vif : les recommandations du dernier rapport parlementaire

Les violences intrafamiliales sont un fléau qui affecte de nombreuses personnes à travers le monde. Elles englobent un large éventail de comportements abusifs, allant des violences physiques aux abus émotionnels et psychologiques. Face à cette réalité alarmante, il est impératif de prendre des mesures concrètes pour briser le silence et agir contre ces actes inacceptables.

C’est dans ce contexte que le rapport parlementaire « Plan Rouge Vif » du 22 mai 2023 prend une importance capitale. Fruit d’un travail approfondi et de nombreuses consultations, ce rapport met en lumière des recommandations essentielles pour améliorer le traitement judiciaire des violences intrafamiliales. Ces recommandations sont un pas en avant significatif vers une société plus juste, où les victimes sont protégées et où les auteurs de ces actes répréhensibles sont tenus responsables de leurs actions.

Mettre fin à l’impunité – La nécessité d’une définition légale claire

Dans le rapport parlementaire « Plan Rouge Vif », une recommandation essentielle émerge celle de la nécessité d’une définition légale claire de la violence conjugale. Actuellement, l’absence d’une définition précise rend difficile la distinction entre de simples conflits et des situations où un contrôle abusif s’exerce. Une définition légale claire permettrait de briser le silence et de mettre fin à l’impunité de certains agresseurs. En établissant des critères spécifiques, il deviendrait plus facile d’identifier les formes subtiles de violence et de prendre des mesures appropriées pour protéger les victimes. 

Il vient également mettre en avant la notion de « contrôle coercitif » qui est présente dans certains pays, afin de mieux comprendre les violences conjugales du coté de l’auteur.

Renforcer les formations – Lutter contre l’emprise psychologique

Dans la lutte contre les violences faites aux femmes, la formation est un outil puissant. Le rapport met en avant la nécessité de renforcer les formations sur les violences conjugales et l’emprise psychologique. Ces formations devraient concerner un large éventail de professions, notamment le personnel social, les forces de sécurité, les acteurs judiciaires, les enseignants et les professionnels des services publics. 

En acquérant une meilleure compréhension de ces problématiques, les professionnels seront en mesure d’identifier plus efficacement les signes de violence et d’apporter un soutien adéquat aux victimes. Il est également recommandé d’organiser des formations interinstitutionnelles pour favoriser la collaboration entre les différents acteurs et partager les bonnes pratiques.

Vers des juridictions spécialisées – Une réponse adaptée aux violences conjugales

L’amélioration de la prise en charge des affaires de violences conjugales est au cœur des recommandations du rapport. Pour cela, le rapport suggère la création de juridictions spécialisées dans le traitement de ces cas spécifiques. Ces juridictions permettraient une meilleure communication entre les systèmes civil et pénal, une coordination renforcée avec les partenaires impliqués et une plus grande fluidité des procédures. 

En ayant des juges et des procureurs formés spécifiquement pour les violences intrafamiliales, les victimes pourraient bénéficier d’une justice adaptée à leurs besoins, avec des délais réduits et une meilleure prise en compte de leur situation.

Une collaboration renforcée –
Les « Maisons des femmes » au cœur du dispositif

La lutte efficace contre les violences intrafamiliales nécessite une collaboration étroite entre les différents acteurs impliqués. Le rapport met en avant l’importance de la mise en place de structures spécialisées, telles que les « Maisons des femmes », dans chaque département. 

Ces Maisons des femmes seraient des lieux d’accueil et d’accompagnement dédiés aux victimes de violences familiales. Elles favoriseraient l’écoute, la coordination entre les acteurs médico-sociaux, les forces de l’ordre et le système judiciaire. Grâce à ces structures, les victimes bénéficieraient d’un soutien global et pourraient avoir accès aux ressources nécessaires pour reconstruire leur vie.


Le rôle crucial des Intervenants
Sociaux en Commissariat et Gendarmerie

Pour assurer un soutien adéquat aux victimes les plus vulnérables, le rapport recommande le déploiement des Intervenants Sociaux en Commissariat et Gendarmerie (ISCG). Ces professionnels formés spécifiquement à la gestion des situations de violence intrafamiliale jouent un rôle crucial dans l’accueil des victimes, l’orientation vers les services d’accompagnement appropriés et l’assistance tout au long du processus judiciaire. Leur présence permet de créer un environnement plus sécurisant pour les victimes et de garantir une prise en charge globale.

En découvrant les recommandations clés de ce rapport parlementaire, nous prenons conscience de l’importance de ces mesures pour lutter contre les violences conjugales.
L’heure est à l’action, à la formation et à la mobilisation collective pour protéger les victimes et mettre fin à ce fléau. 

Les violences intra familiales sont un problème social grave qui nécessite une approche multidisciplinaire et une intervention spécialisée. Dans ce contexte, il est essentiel que les professionnels de l’accompagnement du social et médico-social se forment aux questions liées aux violences intra familiales. Cela leur permet d’acquérir les compétences nécessaires pour identifier, prévenir et soutenir les victimes de ces violences insidieuses.

La formation aux violences intra familiales permet :
– de comprendre l’ampleur des violences
– d’identifier les signes de violences
– de prévenir les violences
– d’accompagner les victimes.

La formation au sujet de violences intra familiales est une nécessité incontestable pour la protection des victimes. En développant une expertise spécifique dans ce domaine, ces professionnels peuvent jouer un rôle crucial dans l’identification précoce, la prévention et l’accompagnement des victimes. Grâce à notre formation, les professionnels sont mieux équipés pour lutter contre ce fléau social et offrir un soutien efficace aux personnes touchées par ces violences.

Consultez le rapport complet pour explorer en détail ces recommandations et contribuer à une société plus sûre et plus juste pour tous.

Laura BOISSINOT 
Éducatrice spécialisée diplômée
Intervenante sociale en commissariat
Formatrice

La montée alarmante des violences envers les médecins : un cri d’alerte

De plus en plus de médecins sont confrontés à des agressions au quotidien en France, selon le rapport de l’Observatoire de la sécurité des médecins. Ce phénomène touche particulièrement les médecins généralistes et le nombre d’incidents signalés n’a jamais été aussi élevé ces vingt dernières années.

Une augmentation notable des
violences depuis 2004

Le rapport révèle une nette augmentation des violences envers les médecins depuis 2004. Alors que seulement 439 incidents ont été recensés en 2004, ce chiffre est passé à 1 244 en 2022, représentant une hausse significative.

La cible principale des violences

Les médecins généralistes sont les plus exposés aux agressions, représentant 71% des victimes signalées en 2022. En tant que premiers interlocuteurs des patients, ils sont plus susceptibles d’être confrontés à des situations violentes en raison de leur plus grande fréquentation de patients.

Parmi les spécialités médicales, les psychiatres sont les plus exposés aux agressions physiques ou verbales, avec 4% des incidents signalés en 2022. Les cardiologues, gynécologues et ophtalmologues figurent également parmi les spécialistes touchés.

Les régions les plus touchées

Le rapport met en évidence une concentration des agressions dans certaines régions. Les Hauts-de-France ont enregistré le plus grand nombre d’incidents en 2022, suivies par l’Ile-de-France et l’Auvergne Rhône-Alpes. Ces données suggèrent une corrélation entre les zones urbaines densément peuplées et les agressions.

Les obstacles à l’action légale

Malgré le nombre croissant d’agressions, une grande majorité des médecins victimes (61%) ne portent pas plainte. Les raisons invoquées incluent les menaces verbales (73%), les mauvaises prises en charge et les temps d’attente excessifs. Encourager les médecins à engager des poursuites contre leurs agresseurs pourrait contribuer à lutter contre ce fléau.

Les données fournies par l’Observatoire de la sécurité des médecins soulignent une préoccupation croissante concernant les agressions envers les professionnels de santé en France. Il est essentiel de prendre des mesures pour garantir la sécurité des médecins et améliorer les dispositifs de prévention et de répression des violences. Seulement en agissant ensemble, professionnels de la santé, autorités et société, pourrons-nous mettre fin à ce niveau inédit de violences contre nos médecins.

Rapport de l’Observatoire de la sécurité des médecins.

Journée mondiale du donneur de sang : Célébrer les héros qui sauvent des vies

Chaque année, le 14 juin, les pays du monde entier célèbrent la Journée mondiale du donneur de sang. Cette occasion spéciale permet de remercier volontaires et bénévoles, tout en sensibilisant le public à l’importance des dons réguliers pour assurer la qualité, la sécurité et la disponibilité des produits sanguins. Les transfusions sanguines jouent un rôle vital dans le sauvetage de millions de vies, que ce soit pour prolonger la vie des patients atteints de maladies graves, améliorer leur qualité de vie ou répondre aux besoins médicaux d’urgence.

La nécessité d’accroître les réserves de sang

Après une année difficile en 2022, marquée par des réserves historiquement basses, l’Établissement français du sang (EFS) se remet sur pied en 2023 avec une situation plus stable. Cependant, afin de garantir des stocks suffisants pendant la période estivale, l’EFS lance une nouvelle campagne de dons. L’objectif est d’atteindre entre 100 000 et 110 000 poches de sang, afin de répondre à la demande croissante. De plus, l’EFS souhaite accroître sa collecte de plasma, essentiel pour de nombreux traitements médicaux. Actuellement, la France dépend à 65 % du plasma collecté aux États-Unis, et l’EFS vise à améliorer cette situation pour renforcer sa souveraineté et garantir des approvisionnements éthiques.

Les donneurs de sang : des héros méconnus

Chaque donneur de sang, qu’il soit soignant ou non, est un maillon essentiel du système de santé. Grâce à leur engagement, des milliers de vies sont soignées chaque année. Ils permettent au personnel médical d’accomplir leur mission de soins avec succès. Ainsi, l’EFS tient à les honorer en lançant la campagne « #Tous donneurs de sang, tous soignants », afin de mobiliser un maximum de personnes et de les encourager à rejoindre ce noble mouvement.

Reconnaissance et remerciements 

L’EFS exprime sa gratitude envers les donneurs de sang en organisant de nombreuses collectes événementielles à travers la France. Ces événements permettent de célébrer les donneurs actuels tout en encourageant de nouveaux participants. Les maisons du don sont également prêtes à accueillir les donneurs réguliers. Grâce à leur générosité, l’EFS et les établissements de santé sont en mesure de relever le défi ambitieux des 10 000 dons par jour, assurant ainsi un approvisionnement constant en sang et produits sanguins.

Donner son sang
Fédération Française pour le Don de Sang Bénévole
Article de l’OMS

Comprendre le TDAH : traitements et nouvelles découvertes

Le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est un trouble neurologique qui affecte environ 5 à 10 % des enfants d’âge scolaire et près de 2,5 % des adultes. Il se caractérise par une incapacité à se concentrer, une impulsivité et une hyperactivité, ce qui peut entraîner des difficultés dans les relations sociales, la vie professionnelle et la vie quotidienne.
Par ailleurs, des études récentes ont identifié des mutations génétiques communes et suggèrent un lien entre le microbiote intestinal et le risque de TDAH chez les enfants.

Les symptômes peuvent apparaître dès l’enfance et persister à l’âge adulte. Les symptômes courants comprennent :

  • Difficulté à se concentrer sur une tâche ou à rester concentré pendant de longues périodes
  • Impulsivité, qui peut se manifester par des actes impulsifs tels que la prise de paroles excessive ou l’agitation
  • Hyperactivité, qui peut se manifester par une incapacité à rester assis 

Le TDAH peut avoir un impact significatif sur la vie quotidienne, les relations sociales et la réussite académique et professionnelle. Cependant, il existe des traitements efficaces pour aider à le gérer.

Des traitements médicamenteux

Les médicaments stimulants sont le traitement le plus couramment prescrit. Ils aident à améliorer la concentration, à réduire l’impulsivité et l’hyperactivité. Les médicaments stimulants les plus couramment utilisés comprennent la méthylphénidate (Ritalin) et l’amphétamine (Adderall).

Malheureusement, les médicaments stimulants peuvent avoir des effets secondaires tels que des maux de tête, des troubles du sommeil et une perte d’appétit. Il est important de travailler avec un professionnel de la santé pour trouver le traitement médicamenteux qui convient le mieux à chaque individu.
Les conditions de prescription des médicaments sont ainsi très strictes.

D’autres alternatives

Les thérapies comportementales et cognitives peuvent aider à développer des compétences pour mieux gérer les symptômes du TDAH. Les thérapies comportementales peuvent aider à développer des stratégies pour mieux gérer les comportements impulsifs et l’hyperactivité. Les thérapies cognitives peuvent aider à développer des compétences pour mieux gérer les pensées et les émotions.

Ce n’est pas un trouble qui disparaît avec le temps, mais il est possible de vivre une vie épanouissante avec. En travaillant avec un professionnel de la santé et en utilisant des stratégies pratiques, les personnes atteintes peuvent gérer leurs symptômes et atteindre leurs objectifs.

27 mutations génétiques

Une étude menée par des chercheurs de l’université d’Aarhus, au Danemark, a identifié 27 mutations génétiques communes qui augmentent le risque de TDAH. Ces variantes génétiques ont un impact sur le développement précoce du cerveau, affectant notamment les gènes qui sont exprimés dans les neurones dopaminergiques. Les chercheurs ont également découvert que les facteurs génétiques qui augmentent le risque du trouble peuvent avoir des effets sur les capacités de lecture, de calcul, l’attention et la mémoire à court terme.

Rôle du microbiote intestinal

Une nouvelle étude suggère que la composition du microbiote intestinal pourrait jouer un rôle dans le risque TDAH chez les enfants. Des chercheurs taïwanais ont comparé les échantillons fécaux de 35 enfants atteints du trouble avec ceux de 35 témoins sains et ont constaté que les échantillons d’enfants atteints de TDAH présentaient des niveaux plus élevés de certaines espèces de champignons et des niveaux plus faibles d’autres espèces. Les scientifiques ont également réalisé des expériences avec des cellules cultivées en laboratoire qui ont montré que la présence en abondance de Candida albicans dans les échantillons des enfants malades augmentait la « perméabilité des cellules qui tapissent l’intestin », ce qui pourrait créer un « intestin qui fuit » et entraîner une inflammation dans tout le corps et le cerveau, ce qui pourrait être l’une des explications à l’apparition du TDAH.

Pour plus d’informations sur les conditions, et sur le traitement médicamenteux, retrouvez les informations sur la brochure « Vous… et le traitement du trouble déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH) par méthylphénidate »

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Le microbiote intestinal