Handicap

Prestation de Compensation du Handicap : de nouveaux critères d’éligibilité

Le décret n° 2022-570 du 19 avril 2022, a étendu les conditions d’admissibilité pour la Prestation de compensation du handicap (PCH) de manière à faciliter l’accès des personnes atteintes de surdicécité, d’altérations des fonctions mentales, psychiques ou cognitives, ainsi que des troubles neuro-développementaux. Le 25 janvier, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) a publié un guide pour aider à la mise en place de ces changements.

Le décret entré en vigueur le 1er janvier 2023 élargit les critères d’éligibilité à la Prestation de compensation du handicap (PCH) et à la Prestation de compensation du handicap aide humaine(PCH-AH). Ce décret vise à renforcer la qualité de vie et le bien-être des personnes en situation de handicap en les aidant à mieux vivre dans leur propre domicile et à mieux s’intégrer dans la société, grâce à la création d’un « soutient à l’autonomie » en leur fournissant des aides techniques, des aménagements de leur domicile, etc.

Une aide financière qui bénéficie à un public plus large

La PCH est une indemnité destinée à compenser les conséquences budgétaires d’un handicap pour les personnes handicapées et leurs proches. La PCH-AH est également un soutien financier qui est destinée à compenser les coûts liés à l’emploi d’une aide humaine pour les personnes en situation de handicap qui en ont besoin pour accomplir les activités de la vie quotidienne.

Avec le nouveau décret, les critères d’éligibilité à la PCH et à la PCH-AH sont étendus pour inclure les personnes souffrant de déficiences mentales et psychiques qui rendent difficile l’accomplissement des activités de la vie quotidienne sans aide. Cela comprend les personnes atteintes de troubles du spectre autistique, de déficience intellectuelle, de troubles psychotiques, etc.

Plus d’information : Lien guide CNSA
Décret n2022-570 du 19 avril 2022

Source : Article Sanitaire-social.com, PCH : une éligibilité élargie et mieux définie

Journée internationale de l’épilepsie

L’épilepsie, une maladie répandue

Il est estimé que plus de 600 000 personnes sont touchées par l’épilepsie en France.
L’épilepsie est un trouble neurologique fréquent qui se caractérise par des crises de tremblements involontaires répétées. Les crises peuvent varier en intensité et en fréquence, et peuvent affecter la vie quotidienne et les activités de la personne touchée de ce trouble. Dans le monde, environ 50 millions de personnes en sont atteintes, ce qui en fait l’une des affections neurologiques les plus fréquentes.

L’épilepsie peut survenir à tout âge et peut être causée par plusieurs facteurs, tels que des lésions cérébrales, des maladies génétiques, des infections ou des tumeurs cérébrales. Les symptômes peuvent inclure des pertes de conscience, des convulsions, des mouvements incontrôlables, des hallucinations et des altérations de la conscience.

Comment diagnostiquer de l’épilepsie?

Le diagnostic est souvent effectué grâce à un examen neurologique, un électroencéphalogramme (EEG) et d’autres tests médicaux. Le traitement peut inclure des médicaments anticonvulsivants, une stimulation cérébrale profonde et, dans certains cas, une chirurgie cérébrale.

Vivre avec l’épilepsie

Il est important de comprendre que les personnes atteintes d’épilepsie peuvent vivre des vies pleines et productives en suivant un traitement approprié et en gérant correctement leur condition. De nombreuses personnes malades sont en mesure de conduire des voitures, de travailler et de mener des vies normales avec un peu d’aide médicale.

Il est également important de briser les stéréotypes et les préjugés persistants envers les personnes atteintes d’épilepsie. Cela peut inclure la sensibilisation, la promotion de l’acceptation et la compréhension, et la fourniture d’informations fiables et actualisées sur la condition.

En fin de compte, c’est un trouble complexe qui peut affecter significativement la vie d’une personne, mais avec un traitement approprié et une compréhension adéquate, les personnes atteintes d’épilepsie peuvent mener des vies heureuses et réussies.

Trouver de nouveaux traitements

Si 60 à 70% des patients répondent favorablement aux médicaments, la recherche thérapeutique est encore nécessaire. En effet, la mise à disposition de molécules plus efficaces ou présentant moins d’effets secondaires (fatigabilité, somnolence, tremblement, troubles cognitifs ou de l’humeur, prise ou perte de poids…) permettrait d’améliorer le contrôle de la maladie et la qualité de vie des malades. Par ailleurs, ceux qui répondent peu ou pas aux traitements médicamenteux ont besoin de solutionsalternatives.

Ainsi, de nombreux essais cliniques sont aujourd’hui conduits soit avec des molécules déjà utilisées dans d’autres maladies neurologiques (évérolimus, fenfluramine, nalutozan…), soit avec de nouvelles molécules ciblant les mécanismes d’action des antiépileptiques actuels (selurampanel, CPP115, cenobamate, ganaxolone…). Mais l’important effort de compréhension des mécanismes neurobiologiques de la maladie a aussi permis l’émergence d’une nouvelle génération de traitements expérimentaux visant à interagir avec des cibles thérapeutiques inédites (huperzine A, cannabidiol, tonabersat, 2‑deoxyglucose, pitolisant…).

Un cerveau virtuel pour décrypter l’épilepsie

Des chercheurs de l’Institut de neurosciences des systèmes (INS, Marseille) ont participé au développement d’un modèle in silico de cerveau virtuel, permettant de reconstituer le cerveau d’une personne atteinte d’épilepsie.

Ce modèle de base peut être implémenté par les informations propres au patient, pour mimer les spécificités de ses crises (initiation, propagation). Cet outil, capable de reconstruire en imagerie 3D dynamique les régions du cerveau, leurs connexions et l’activité électrique, génère des crises similaires aux crises réelles du patient. Il pourrait aider à évaluer de nouvelles stratégies thérapeutiques.

Sources : OMS
ISERM
ISERM – Presse

Hausse des maltraitances envers les personnes âgées ou handicapées

Les signalements augmentent de 40% au premier trimestre 2022 selon la Fédération 3977 contre la maltraitance des personnes âgées et en situation de handicap. Dans 73% des cas, ces actes ont lieu à domicile et dans 48% des situations l’entourage familial est mis en cause.

A l’occasion de la journée internationale de la lutte contre les maltraitances faites aux personnes âgées, ce 15 juin, la Fédération 3977 vient de dévoiler ces nouveaux chiffres. Pour le seul 1er trimestre 2022, la plateforme téléphonique a reçu 2 424 alertes, soit une hausse de 40% par rapport au 1er trimestre 2021. Sur l’ensemble de l’année 2021, la Fédération de lutte contre la maltraitance des personnes âgées et handicapées a constaté une forte croissance des signalements : 8 830 alertes, soit une augmentation de 22% par rapport à 2020.

Selon la Fédération, cette explosion des appels est une des conséquences de la crise sanitaire, des confinements mais surtout de la médiatisation des scandales en Ehpad avec, entre autres, les révélations sur le groupe Orpea dans Les Fossoyeurs« La forte réprobation qui a suivi a libéré la parole des témoins de ces maltraitances, et un flux massif et inédit d’alertes issues des établissements médico-sociaux a été enregistré », assure-t-elle.


A domicile plus qu’en établissement

Cependant, la Fédération assure que tous les types d’établissements sont concernés (publics ou privés, commercial ou à but non lucratif) par la maltraitance et que celle-ci est liée « à des effectifs insuffisants, une formation embryonnaire voire inexistante, une organisation ou un management défaillant des équipes, ou encore des directives inappropriées, et pas seulement avec des mesures de rationnement comme celles identifiées au sein du groupe Orpea ».

Toutefois, en 2021, 73% des maltraitances ont lieu à domicile et dans 48% des cas la personne mise en cause est issue de l’entourage familial, contre 34% des professionnels. Et si les personnes âgées de plus de 60 ans sont les plus affectées (73%), les maltraitances concernent aussi les personnes en situation de handicap (27%). Enfin, la fédération 3977 indique que 32 % des signalements concernent des maltraitances psychologiques, 18% sont des actes physiques, 15% des négligences involontaires ou encore 12% des maltraitances financières.

Auteur : MAXIME RICARD

https://www.ash.tm.fr/dependance-handicap

Maltraitance envers les personnes fragiles

La maltraitance envers les personnes vulnérables

Le phénomène de maltraitance sur les personnes vulnérables est aujourd’hui un phénomène connu et reconnu. Selon l’OMS (2016), il est estimé qu’une personne âgée sur 10 serait victime de maltraitance. Pourtant la recherche sur le sujet est encore émergente (Roberto, 2016). Cet article propose de définir le concept de maltraitance, d’identifier les facteurs de risques et les mesures de prévention.  Lire la suite

Le métier d'aide à domicile

Les métiers de l’aide à domicile : essor et professionnalisation

Au sein du secteur d’activité très dynamique des services à la personne, les métiers de l’aide à domicile se diversifient et se professionnalisent, accompagnés par un système de formation souple et évolutif. Lire la suite