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Vaccin anti-HPV : Une campagne pour les jeunes

La France a pris une mesure importante pour prévenir le cancer du col de l’utérus en lançant une campagne de vaccination gratuite contre le papillomavirus humain (HPV) pour tous les élèves de cinquième, filles et garçons, dès la rentrée prochaine. Le vaccin n’est pas obligatoire, mais les parents peuvent prendre la décision de vacciner leur enfant.

Qu’est-ce que le HPV ? 

Le cancer du col de l’utérus est un cancer qui provoque plus de 1 000 décès en France chaque année. Le HPV est responsable de 30 000 lésions précancéreuses du col de l’utérus et de 6 000 nouveaux cas de cancers chaque année. Ces cancers peuvent également toucher d’autres parties du corps, telles que l’anus, la sphère ORL, la vulve, le vagin et le pénis. La vaccination est un moyen simple et efficace de se protéger contre le HPV.

L’efficacité de la vaccination.

Le Président de la République a déclaré que la vaccination est l’un des moyens de prévention les plus efficaces et que le vaccin anti-HPV a déjà fait ses preuves. Grâce à ces injections, certains pays, comme l’Australie, sont en voie de vaincre ces cancers. En effet, le taux de personnes infectées par les HPV à l’origine des cancers du col de l’utérus en Australie est passé de 22,7 % en 2005-2007 à 1,5 % en 2015 chez les jeunes femmes de 18-24 ans. 
Le pays pourrait l’éradiquer d’ici 15 ans. 

La vaccination est recommandée entre 11 et 14 ans avec un schéma à deux doses de vaccin (six mois entre les deux doses). À cet âge, le vaccin est alors plus efficace, avec une protection proche de 100 %. Elle est également possible pour les jeunes plus âgés, entre 15 et 19 ans révolus, avec l’injection de trois doses. Le chef de l’État a promis un « accès facilité et moins coûteux à la vaccination » pour les jeunes qui sont trop âgés pour bénéficier de la campagne de vaccination en cinquième. Le vaccin pourra désormais leur être administré, non seulement par le médecin traitant, mais également par les pharmaciens, les sage-femmes et les infirmières, et le reste à charge sera réduit.

La France n’a pas atteint ses objectifs.

La France est très en retard en matière de couverture vaccinale contre le HPV. Actuellement, seulement 37 % des filles et 9 % des garçons sont vaccinés. La couverture vaccinale est bie en dessous des objectifs du plan cancer 2014-2019 qui fixait l’objectif de couverture à 60 %, ou du dernier plan cancer (2021-2030) qui vise une couverture de 80 % en 2030.

La France a donc décidé de prendre des mesures pour rattraper ce retard. La campagne de vaccination gratuite pour tous les élèves de cinquième est une étape importante dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus et les autres cancers liés au HPV. 

Pour plus d’information sur cet article
Les infections à Papillomavirus humains (HPV)


Victimes de violences conjugales : Aide universelle d’urgence

Les violences conjugales sont malheureusement encore une réalité pour de nombreuses personnes en France. Les violences conjugales touchent de nombreuses personnes, en particulier les femmes au foyer avec enfants qui sont souvent dépendantes financièrement de leur conjoint violent. Face à ce fléau, le gouvernement a récemment annoncé la mise en place d’une aide d’urgence destinée à aider les victimes de ces violences. En 2022, 104 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint. 

Soutenir les victimes financièrement pour se reconstruire.

Le gouvernement a alors promulgué la LOI n° 2023-140 du 28 février 2023 créant une aide universelle d’urgence pour les personnes touchées par ces agressions. Elle vise à soutenir ces victimes en leur offrant les conditions financières nécessaires pour se mettre à l’abri et prendre un nouveau départ.

Initialement, la loi prévoyait que les victimes pourraient demander un prêt d’urgence sans intérêt aux caisses d’allocations familiales (CAF). Cependant, le dispositif a été enrichi pour mieux prendre en compte leurs besoins.

Ainsi, elle permet désormais de l’octroyer aux victimes de violences commises par le conjoint, le partenaire pacsé ou le concubin. Pour pouvoir y prétendre, la personne agressée doit justifier par une ordonnance de protection délivrée par le juge aux affaires familiales, un dépôt de plainte ou un signalement adressé au Procureur de la République.

Cette aide permettra aux victimes de se reconstruire financièrement, en leur offrant une assistance pour les dépenses essentielles telles que le logement, la nourriture, les soins de santé et les frais de garde d’enfants. Elle s’adaptera alors à la situation de chaque personne et prendra la forme d’un prêt sans intérêt ou d’un don (aide financière sans contrepartie)

L’aide perçue par les victimes 

Elle sera ajustée en fonction des besoins de la personne bénéficiaire mais sera tout de même limitée. Les victimes pourront également profiter de droits et d’aides supplémentaires liés à l’allocation du revenu de solidarité active (RSA) pendant une période de six mois, notamment l’accès à la complémentaire santé solidaire (C2S) et un accompagnement social et professionnel.

Le remboursement du prêt d’urgence pourra être mis à la charge du conjoint, partenaire ou concubin violent, dans la limite de 5 000 euros. Si cette personne ne peut pas rembourser, la personne demandeuse pourra bénéficier de remises et de réductions en fonction de sa situation.

Ce dispositif sera applicable d’ici fin 2023 maximum. Il est une mesure importante qui permettra de soutenir les victimes de violences conjugales. Il s’ajoute aux mesures déjà mises en place pour lutter contre ce fléau, telles que la création de centres d’accueil pour les femmes victimes de violences et la mise en place d’un numéro d’urgence national (le 3919). Nous espérons que ces mesures permettront de faire reculer les violences conjugales en France, et d’aider les victimes à sortir de cette situation difficile.

Plus d’informations sur le site de vie publique.
Si vous avez besoin d’aide, cliquez ici

Prestation de Compensation du Handicap : de nouveaux critères d’éligibilité

Le décret n° 2022-570 du 19 avril 2022, a étendu les conditions d’admissibilité pour la Prestation de compensation du handicap (PCH) de manière à faciliter l’accès des personnes atteintes de surdicécité, d’altérations des fonctions mentales, psychiques ou cognitives, ainsi que des troubles neuro-développementaux. Le 25 janvier, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) a publié un guide pour aider à la mise en place de ces changements.

Le décret entré en vigueur le 1er janvier 2023 élargit les critères d’éligibilité à la Prestation de compensation du handicap (PCH) et à la Prestation de compensation du handicap aide humaine(PCH-AH). Ce décret vise à renforcer la qualité de vie et le bien-être des personnes en situation de handicap en les aidant à mieux vivre dans leur propre domicile et à mieux s’intégrer dans la société, grâce à la création d’un « soutient à l’autonomie » en leur fournissant des aides techniques, des aménagements de leur domicile, etc.

Une aide financière qui bénéficie à un public plus large

La PCH est une indemnité destinée à compenser les conséquences budgétaires d’un handicap pour les personnes handicapées et leurs proches. La PCH-AH est également un soutien financier qui est destinée à compenser les coûts liés à l’emploi d’une aide humaine pour les personnes en situation de handicap qui en ont besoin pour accomplir les activités de la vie quotidienne.

Avec le nouveau décret, les critères d’éligibilité à la PCH et à la PCH-AH sont étendus pour inclure les personnes souffrant de déficiences mentales et psychiques qui rendent difficile l’accomplissement des activités de la vie quotidienne sans aide. Cela comprend les personnes atteintes de troubles du spectre autistique, de déficience intellectuelle, de troubles psychotiques, etc.

Plus d’information : Lien guide CNSA
Décret n2022-570 du 19 avril 2022

Source : Article Sanitaire-social.com, PCH : une éligibilité élargie et mieux définie

Journée internationale de l’épilepsie

L’épilepsie, une maladie répandue

Il est estimé que plus de 600 000 personnes sont touchées par l’épilepsie en France.
L’épilepsie est un trouble neurologique fréquent qui se caractérise par des crises de tremblements involontaires répétées. Les crises peuvent varier en intensité et en fréquence, et peuvent affecter la vie quotidienne et les activités de la personne touchée de ce trouble. Dans le monde, environ 50 millions de personnes en sont atteintes, ce qui en fait l’une des affections neurologiques les plus fréquentes.

L’épilepsie peut survenir à tout âge et peut être causée par plusieurs facteurs, tels que des lésions cérébrales, des maladies génétiques, des infections ou des tumeurs cérébrales. Les symptômes peuvent inclure des pertes de conscience, des convulsions, des mouvements incontrôlables, des hallucinations et des altérations de la conscience.

Comment diagnostiquer de l’épilepsie?

Le diagnostic est souvent effectué grâce à un examen neurologique, un électroencéphalogramme (EEG) et d’autres tests médicaux. Le traitement peut inclure des médicaments anticonvulsivants, une stimulation cérébrale profonde et, dans certains cas, une chirurgie cérébrale.

Vivre avec l’épilepsie

Il est important de comprendre que les personnes atteintes d’épilepsie peuvent vivre des vies pleines et productives en suivant un traitement approprié et en gérant correctement leur condition. De nombreuses personnes malades sont en mesure de conduire des voitures, de travailler et de mener des vies normales avec un peu d’aide médicale.

Il est également important de briser les stéréotypes et les préjugés persistants envers les personnes atteintes d’épilepsie. Cela peut inclure la sensibilisation, la promotion de l’acceptation et la compréhension, et la fourniture d’informations fiables et actualisées sur la condition.

En fin de compte, c’est un trouble complexe qui peut affecter significativement la vie d’une personne, mais avec un traitement approprié et une compréhension adéquate, les personnes atteintes d’épilepsie peuvent mener des vies heureuses et réussies.

Trouver de nouveaux traitements

Si 60 à 70% des patients répondent favorablement aux médicaments, la recherche thérapeutique est encore nécessaire. En effet, la mise à disposition de molécules plus efficaces ou présentant moins d’effets secondaires (fatigabilité, somnolence, tremblement, troubles cognitifs ou de l’humeur, prise ou perte de poids…) permettrait d’améliorer le contrôle de la maladie et la qualité de vie des malades. Par ailleurs, ceux qui répondent peu ou pas aux traitements médicamenteux ont besoin de solutionsalternatives.

Ainsi, de nombreux essais cliniques sont aujourd’hui conduits soit avec des molécules déjà utilisées dans d’autres maladies neurologiques (évérolimus, fenfluramine, nalutozan…), soit avec de nouvelles molécules ciblant les mécanismes d’action des antiépileptiques actuels (selurampanel, CPP115, cenobamate, ganaxolone…). Mais l’important effort de compréhension des mécanismes neurobiologiques de la maladie a aussi permis l’émergence d’une nouvelle génération de traitements expérimentaux visant à interagir avec des cibles thérapeutiques inédites (huperzine A, cannabidiol, tonabersat, 2‑deoxyglucose, pitolisant…).

Un cerveau virtuel pour décrypter l’épilepsie

Des chercheurs de l’Institut de neurosciences des systèmes (INS, Marseille) ont participé au développement d’un modèle in silico de cerveau virtuel, permettant de reconstituer le cerveau d’une personne atteinte d’épilepsie.

Ce modèle de base peut être implémenté par les informations propres au patient, pour mimer les spécificités de ses crises (initiation, propagation). Cet outil, capable de reconstruire en imagerie 3D dynamique les régions du cerveau, leurs connexions et l’activité électrique, génère des crises similaires aux crises réelles du patient. Il pourrait aider à évaluer de nouvelles stratégies thérapeutiques.

Sources : OMS
ISERM
ISERM – Presse

Outiller les professionnels face aux addictions

Les addictions sont un véritable fléau pour notre société. Selon les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), environ 10% de la population mondiale est touchée par une forme d’addiction*. Que ce soit l’alcool, les drogues illicites, les médicaments ou les jeux en ligne, les conséquences de ces troubles peuvent être graves, tant sur le plan physique que mental.

La HAS (Haute Autorité de Santé) a récemment publié un communiqué de presse intitulé « Addictions : des recommandations pour outiller les professionnels des structures sociales et médico-sociales ». Dans ce communiqué, la HAS présente des conseils pour aider les professionnels à mieux prendre en charge les personnes souffrant d’addictions.

Dans les recommandations publiées ce jour, l’enjeu est de donner des repères aux professionnels des ESSMS non spécialisés en addictologie, qui peuvent se sentir démunis. Tous ces professionnels sont – ou ont été – confrontés aux usages de substances psychoactives, en particulier parce que les personnes accompagnées présentent divers facteurs de risque : isolement, précarité, maltraitance, parcours migratoire, perte d’autonomie, etc.

Des outils qui sont indispensables pour les professionnels des structures sociales et médico-sociales

Les addictions sont un problème de santé publique majeur qui touchent de nombreuses personnes en France. Les addictions peuvent avoir des conséquences graves sur la santé physique et mentale, ainsi que sur la qualité de vie des personnes concernées. C’est pourquoi il est important que les professionnels des structures sociales et médico-sociales disposent des outils et des compétences nécessaires pour prendre en charge efficacement les personnes souffrant d’addictions.

La HAS propose des pistes d’amélioration

Les recommandations de la HAS visent à améliorer la prise en charge des personnes souffrant d’addictions en mettant en place des outils d’évaluation standardisés et validés. Ces outils permettent aux professionnels de mieux comprendre les besoins des personnes concernées et de mettre en place des stratégies de prise en charge adaptées. Elle propose également la mise en place de protocoles de prise en charge validés pour chaque type d’addiction. Ces protocoles permettent de garantir une prise en charge efficace et adaptée à chaque personne.

La prévention des addictions est également un élément clé de la prise en charge. La HAS conseille la mise en place de programmes de prévention adaptés aux différents publics ciblés et la sensibilisation des professionnels et des personnes concernées aux risques des addictions.

La HAS recommande également la mise en place de réseaux de soins pour assurer une prise en charge globale et coordonnée des personnes souffrant d’addictions. Ces réseaux de soins permettent une meilleure coordination entre les différents acteurs de la prise en charge, tels que les médecins, les psychologues, les travailleurs sociaux et les thérapeutes, pour offrir une prise en charge globale et adaptée aux besoins de chaque personne.

Enfin, la formation continue des professionnels est un élément clé pour assurer la mise en place des charge efficace et adaptée aux personnes souffrant d’addictions. Les outils d’évaluation standardisés et validés, les protocoles de prise en charge, les programmes de prévention, la coordination entre les acteurs de la prise en charge et la formation continue des professionnels sont des éléments clés pour assurer une prise en charge globale et adaptée des personnes souffrant d’addictions.

Il est important de souligner que les addictions sont des troubles complexes qui nécessitent une prise en charge globale et adaptée. Les personnes souffrant d’addictions ont besoin d’une écoute attentive, d’un accompagnement personnalisé et d’un suivi continu pour retrouver leur qualité de vie. Les professionnels des structures sociales et médico-sociales jouent un rôle clé dans ce processus, et il est essentiel qu’ils disposent des outils et des compétences nécessaires pour répondre aux besoins des personnes en difficulté.

En somme, les recommandations de la HAS visent à outiller les professionnels des structures sociales et médico-sociales pour qu’ils puissent offrir une prise en charge efficace et adaptée aux personnes souffrant d’addictions. Les outils d’évaluation standardisés et validés, les protocoles de prise en charge, les programmes de prévention, la coordination entre les acteurs de la prise en charge et la formation continue des professionnels sont des éléments clés pour assurer un accompagnement global et adapté des personnes souffrant d’addictions.

Il est essentiel de continuer à sensibiliser les professionnels et la population aux risques des addictions et à développer des approches innovantes pour prévenir et traiter ces troubles de santé mentale.

*Il est important de souligner que les addictions sont des troubles complexes qui nécessitent une prise en charge globale et adaptée. Les personnes souffrant d’addictions ont besoin d’une écoute attentive, d’un accompagnement personnalisé et d’un suivi continu pour retrouver leur qualité de vie. Les professionnels des structures sociales et médico-sociales jouent un rôle clé dans ce processus, et il est essentiel qu’ils disposent des outils et des compétences nécessaires pour répondre aux besoins des personnes en difficulté.

Pour plus d’informations
Haute Autorité de Santé